BERNARD Antoine
Ses origines
Antoine BERNARD est né le 9/09/1893 à Saint Didier sur Chalaronne.
Son père Pierre était âgé de 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née LAFORET avait 25 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine BERNARD mesurait 1.54 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Didier sur Chalaronne 1906 - hameau de Villeneuve -
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé à compter du 28/11/1913 au 44e régiment d'infanterie.
La guerre
Antoine BERNARD est évacué pour maladie le 15/07/1916.
Il disparait le 9/09/1917 dans le secteur de Mormont.
Il est inhumé à la
Nécropole nationale de Bras-sur-Meuse Tombe 899
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de tribunal de Trévoux
le 24/08/1921.
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Historique du 44e RI |
dont extraits :
Le 20 août, l'offensive de Verdun a enlevé aux Allemands la ligne
cote 304 – Mort-Homme - cote 344. La division relève les unités qui ont
mené l'attaque et doit achever leur œuvre. Le 44e est en réserve, au
début, sur la côte du Poivre. Il s'abrite dans des tranchées et des
trous d'obus, contre un bombardement incessant ; l'âcre odeur des gaz
toxiques exige le port à peu près continuel du masque. Le 3 septembre,
il prend sa place à la droite du 60e qui tient le sommet de la cote 344.
Là il ne trouve ni tranchées ni boyaux et, au fur et à mesure qu'on
travaille, l'artillerie écrasante de l'ennemi nivelle le terrain. Les
ravins d'accès sont interdits par les nappes de gaz ; les croupes sont
constamment sous le feu et ne présentent pas d'abri ; des trous d'obus
reliés entre eux forment tout le système de défense sur lequel nous
pouvons compter, pour barrer la route à l'ennemi, avec les fusils et les
mitrailleuses. Le 7, le régiment, en compagnie du 60e, attaque avec un
bataillon la tranchée de Trèves ; il fait des prisonniers.
Mais le 9, à 5 heures du matin, après une violente préparation, les
Allemands sortent en vagues profondes de leurs tranchées, avec des
troupes spéciales d'assaut massées la veille dans les vastes
abris-cavernes qui constituent leur base de départ. Surpris, bousculés,
les éléments avancés du bataillon DUBIN refluent sur quelques centaines
de mètres, et cette faible avance donne à l'ennemi le point
d'observation qu'il convoite. Officiers et soldats se ressaisissent
aussitôt et, avec acharnement, défendent le terrain pied à pied. Le
lieutenant FROIDUROT, qui commande la 10e compagnie, est sur le point
d'être fait prisonnier à son poste de commandement ; il échappe à
l'ennemi et, en bras de chemise, la grenade à la main, il repart en tête
de ses hommes. C'est alors que les éléments en réserve immédiate, sans
attendre d'ordre, s'élancent et logent les Allemands en leur infligeant
des pertes sanglantes. A midi, avec les seules ressources du secteur, la
situation était entièrement rétablie. Les ordres de contre-attaque
arrivent quand les contre-attaques sont déjà déclenchées, tellement est
complète la communion d'idées du commandement et des exécutants et
tellement est ancrée dans l'esprit de tous la pensée de l'offensive.
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