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dont extraits :
Relevés dans la nuit du 24 au 25, nous nous reportons pour
quelques jours en deuxième ligne, à la tranchée de Hanovre, et,
dans la nuit du 27 au 28, nous revenons à Bouchavesnes—Bois
Labbé.
Le secteur a conservé son caractère ; la carrière de
Bouchavesnes, P. G. du bataillon et centre des réserves, demeure
un nid à obus et nous coûte toujours des pertes; la route de
Péronne, sans cesse balayée par les batteries du mont
Saint-Quentin, est une barrière sinistre qu'il faut trop souvent
franchir et sur laquelle tombent un grand nombre des nôtres.
Dans la nuit du 29 au 3o, nous poussons notre ligne en avant et
occupons une nouvelle tranchée que nous dénommons tranchée Radet
(à Verdun, le 19e occupait le quartier Radet). La nuit
précédente, la 3e compagnie était en ligne entre Bouchavesnes et
Bois Labbé. A 100 mètres en avant de sa gauche, une ligne
d'arbres aux troncs éclatés. Des coups de feu, des rafales de
mitrailleuses s'en égrenaient ; la fusillade dura toute la nuit.
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