Saint Didier / Chalaronne (Accueil)
ALAINE Jean André |
BRUZIAUX Emile
Signalement Sa vie avant la guerre
La guerre Source : chtimiste.com Des renforts arrivés de régiments dissous (dont le 348e RI ) vont grossir nos rangs. Encore quelques jours pour faire plus ample connaissance et déjà le bruit se répand que nous allons relever dans le secteur des Monts. Une nouvelle attaque allemande foudroyante dans sa rapidité nous obligera à changer de direction. Après quelques étapes rendues des plus pénibles par la longueur, la chaleur, le chargement des hommes, nous arrivons dans la Montagne de Reims. Le 1er juin, à 19 heures 45, un marmitage renforcé de torpilles s'acharne sur la côte 240. Le boche bouscule notre première ligne, prend pied sur le plateau, pénètre jusqu'aux sections de réserve. Dans ces conjonctures tragiques, le capitaine COSTE, commandant le 3e bataillon, ses officiers et gradés payant de leur personne, donnant l'exemple vivant du sang-froid, rallient les hommes égaillés mais dociles. Sous le feu des mitrailleuses qui balayent le plateau, la contre-attaque se développe, farouche, au fusil, à la baïonnette, corps à corps, sans merci et sans quartier, où le boche est vaincu. Pas de prisonniers valides, des cadavres ennemis jalonnent le terrain de combat. Le reste des assaillants dévale les pentes du nord. Des prisonniers blessés et des mitrailleuses sont capturés, la position rétablie dans son intégrité mais au prix des plus grands sacrifices. La cote 240, pilier de la défense de Reims, était encore à nous. Les journées des 6 et 9 juin seront encore marquées par de violentes attaques ennemies pour essayer de nous enlever la côte 240. C'est grâce à la résistance acharnée du 1er bataillon, sous le commandant du capitaine PIASTRI, que le 43e colonial, en liaison avec la 1ère compagnie de ce bataillon, a pu contre-attaquer et reprendre la cote 240, qu'il venait de perdre une heure avant. C'est au cours d'une des nombreuses attaques de l'ennemi que la section de mitrailleuses du sergent DUTERTRE de la C.M.1 entourée de tous côtés par l'ennemi continue le feu avec ses pièces et ses mousquetons paralysant ainsi l'avance allemande et permettant à un régiment voisin de lancer une contre-attaque qui réussit pleinement.
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