Saint Didier / Chalaronne
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CAGNARD Nicolas


Ses origines


Nicolas CAGNARD est né le 26/11/1892 à Saint Didier sur Chalaronne au hameau du Bas Mizériat.
Son père Joseph François avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Françoise née PIRON avait 24 ans.



 

Signalement


Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Nicolas CAGNARD mesurait 1.59 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Saint Didier 1906 - hameau du Bas Mizériat -

CAGNARD Etienne : marié le 26/01/1927 avec Marcelle DEMOLLE - remarié avec Benoite GRAPELUT le 10/09/1929 à l'Abergement Clémenciat - décédé le 11/06/1987 à Lyon.


Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Nicolas CAGNARD est incorporé le 10/10/1913 au 5e bataillon de chasseurs à pied.
Il passe au 44e RI le 21/05/1914.

 

La guerre

 

Il est tué entre le 25 et le 29/09/1915 au nord de Jonchery (Marne).
 
Historique du 44e RI

dont extraits :
Le 16 août, la 14e division (général CREPEY) est transportée en Champagne et prend position au nord de Jonchery-sur-Suippes. Cette région va devenir un secteur d'attaque et, pendant un mois, le 44e travaille de jour et de nuit à l'organisation du terrain.
L'attaque de la 4e armée est fixée au 25 septembre.
A 9 h.15, le régiment, dans un ordre parfait, s'élance à l'assaut ; mais les premières vagues du bataillon de gauche sont immédiatement fauchées par les rafales des mitrailleuses et les tirs de barrage. Le commandant DUMÉNIL et la plupart des officiers tombent. Obéissant encore à l’impulsion qui venait de leur être donnée par les chefs disparus, les unités progressent quand même, réussissent à entamer les réseaux, atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de droite, malgré la mort héroïque de son chef, le commandant ALLÈGRE, avance rapidement et enlève toute la position. Mais il doit stopper en raison de l'arrêt des éléments voisins et, jusqu'au soir, le combat se poursuit à la grenade et à la baïonnette. Le fortin et les flots de résistance sont réduits au cours de la nuit. Le 26, à 5 heures, le colonel rassemble les débris de ses deux bataillons et se met à leur tête : c'est l'avance de quatre kilomètres au milieu des sapinières fortifiées et rapidement enlevées. A 10 heures, les patrouilles de tête se heurtent à la deuxième position. Les renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des organisations ennemies : quarante mètres de réseaux de fil de fer intacts protègent à contre-pente les tranchées allemandes ; quelques fortins hérissés de mitrailleuses flanquent la ligne. Le colonel monte rapidement l'attaque, désigne lui-même les objectifs à ses officiers ; l'assaut est fixé à 14 h.30.
Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la première vague qui débouche à son signal et franchit d'un bond la crête derrière laquelle se trouve la position ennemie. A ce moment, une mitrailleuse allemande dissimulée en avant des fils de fer se révèle brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement atteint. Tout est fauché à l'entour. Le médecin-chef BEAULIES, averti, se précipite et n'arrive que pour tomber lui même frappé d'une balle au front. Refusant tout secours, le colonel BOUFFEZ encourage de la voix les vagues d'assaut qui le dépassent. Les éléments d'attaque, la plupart sous les ordres des sous-officiers, continuent la progression, enlèvent un centre de résistance et pénètrent dans la ligne ennemie sur plusieurs points. Pendant quatre jours, ils devaient y résister à toutes les contre-attaques.