Saint Didier / Chalaronne
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CHEVROLAT Pierre


Ses origines



Pierre CHEVROLAT est né le 5/03/1883 à Saint Didier sur Chalaronne au hameau de Bourchanin.
Son père Pierre avait 38 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née LAMARCHE avait 23 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre CHEVROLAT mesurait 1.70 m; il avait les cheveux blond et les yeux roux.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre

 


Recensement Saint Didier 1896 - hameau de Bourchanin -

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Il bénéficie d'une dispense étant soutien de famille.
Il est incorporé au 23e RI le 15/11/1904; il est libéré le 3/09/1905.
 

La guerre


Pierre CHEVROLAT est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 133e RI le 7/12/1917.
Le 25/03/1918 il est intoxiqué par les gaz au bois des ballons.

Il est tué le 18/07/1918 au combat de l'Aisne - Hautevesnes -

Il est cité à l'Ordre du 4/08/1918 : "soldat modèle; est resté de tout temps en exemple vivant par son sang froid et sa bravoure. Mortellement frappé en  montant à l'assaut de la position ennemie".
Il a été inhumé au cimetière militaire Le Belleau - tombe 20 - carré B.

Par la suite il a été transféré à la nécropole nationale 'Neuilly-Saint-Front (Aisne) tombe 1053.

Historique du 133e RI


dont extraits :

Enfin l'obscurité se dissipa peu à peu, on devina confusément les contours mystérieux de cette terre française qui ne nous appartenait pas encore et qu'éclairerait tout à l'heure l'aube magnifique du 18 juillet. Les trous de tirailleurs étaient si exigus que chacun dut laisser dehors son sac ou ses musettes. Et l'ennemi nous dominait ! Tout cet étalage n'allait-il pas faire deviner aux Boches nos intentions ?
Il faut croire qu'ils ne se doutaient de rien, car le calme le plus absolu régnait, lorsqu'au petit jour l'heure de l'attaque fut communiquée aux troupes.

Il était 4 heures 35. Les compagnies se formèrent en vagues d'assaut, à découvert, comme à l'exercice. De pâles lueurs illuminaient l'horizon et couronnèrent tout à coup les crêtes vers le Sud et l'Ouest, puis ce fut l'immense grondement des canons qui remplit l'atmosphère, semblable à de lointains roulements de tambour. Les obus éclataient à 100 mètres à peine, et l'on pouvait voir, vers le Nord, aussi loin que portait le regard, la ligne bleue des vagues françaises. « En avant! » Au plus vite on gravit l'escarpement du bois à travers un amoncellement de troncs abattus et de réseaux enchevêtrés. « En avant ! » On était déjà sur le plateau uni qui précédait le premier objectif. L'artillerie ennemie surprise, anéantie sous le gigantesque barrage, ne tirait qu'à intervalles très irréguliers Elle causa néanmoins quelques pertes au 2e bataillon. Les deux autres, par contre, avancèrent sans peine et cueillirent leurs premiers prisonniers encore mal éveillés.

Nos poilus, emportés par leur course furieuse, avaient laissé loin derrière eux le barrage roulant de 75. Et quand ils bondirent dans le large fossé en avant d'Hautevesnes, les 155 tombaient encore dans le village. Ses maisons disparaissaient dans les volutes blanches de nos obus fumigènes, dont la fumée s'attachait au sol et traînait, en formant un large rideau. Le 1er bataillon dépassa Hautevesnes au Sud et en battit les issues, pendant que le 3 e traversait les ruines de ce qui avait été ce coquet village. ..............................