Trévoux
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COLLET Alexis


Ses origines

Alexis COLLET est né à Saint Bernard le 8/04/1881.
Son père Benoit avait 25 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née CHARRIN avait 19 ans.


Cimetière de Saint Bernard - Carré 3 tombe 3 -
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Alexis COLLET mesurait 1.67 m; il avait les cheveux brun et le yeux roux.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre


Recensement Jassans Riottier 1891 - Bramafan -

Au moment du conseil de révision Alexis COLLET exerçait le métier de cultivateur à Trévoux.
Ses 2 parents étaient décédés (1892 et 1897).
Il bénéficie d'une dispense article 21 "Ainé d'orphelins".
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1902.
Il est libéré le19/09/1903.
Alexis COLLET se marie à Trévoux le 22/12/1904 avec Antoinette Claudine CARRA.


Recensement Thoissey 1906 - Quartier des fours à chaux -


Recensement Thoissey 1911 - Quartier des fours à chaux -


Recensement Thoissey 1921 - Quartier des fours à chaux - (Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants).
 

La guerre

Alexis COLLET est mobilisé le 3/08/1914 au 172e RI.
Il asse au 60e RI 2e compagnie de mitrailleuses le 23/01/1915.
Il est blessé le 9/06/1915 à la main gauche et à l'avant bras gauche.
Il est blessé le 28/05/1918 "plaie pénétrante à la poitrine par éclat d'obus.
Il décède le 29/05/1918 à 1 h du matin l'hôpital temporaire 34 bis à Zuydcoote.
Il a reçu la médaille militaire.
Il est inhumé au cimetière de Trévoux Allée F, tombe familiale 78.
 

Historique du 60e RI

dont extraits : Le 27 mai est un jour terriblement difficile. Les bataillons FRANÇON (1er) et DUFFET (2e ) sont en ligne. Soudain, vers 1 heure du matin, une fusée verte s'élève des lignes boches. Immédiatement un bombardement inouï se déclanche. Les obus toxiques et percutants tombent comme grêle sur les premières lignes, sur les réserves, sur les batteries, détruisant les abris et les liaisons, tuant les coureurs qui sont surpris dans leur course. Ces derniers points sont d'autant plus graves que la brume; s'épaississant de plus en plus, ne permet pas de correspondre par signaux optiques. Vers 2h 30, une petite accalmie se produit. On en profite pour achever de prendre silencieusement le dispositif de combat, et nos batteries entrent énergiquement en action. A 3 heures, le tir de l'ennemi reprend de plus belle et sa violence s'exagère jusqu'à 4 heures, où il s'allonge pour laisser passer l'infanterie et les lance-flammes. L'ennemi, croyant avoir anéanti toute résistance, estime que l'emploi de ces engins lui ouvrira définitivement le passage. Refoulé sur la droite par le 35e , il se porte en masse sur la 6e compagnie, à l'endroit où se fait la liaison, et submerge la première ligne à l'ouest du lac. Celle-ci est du reste tenue par un nombre d'hommes extrêmement restreint à cause de la diminution constante des effectifs. La section Vuillemin, de la 6e , plus en arrière, forme un barrage sur le Wyverbeck, où accourent bientôt les renforts, deux compagnies du 44e . L'ennemi glisse de plus en plus vers le nord en débordant notre ligne. Il s'empare de Ridgewood et de Shotisch-Wood, il s'efforce de tourner la 7e compagnie qui recule pas à pas jusqu'au talus de l'Étang auquel elle se cramponne. Vers 6 heures, le brouillard se dissipant, la situation se précise. Nous tenons partout sur l'Étang; au nord, la 3e et la 5e sont établies solidement sur la digue et dans une tranchée creusée en grand mystère par le bataillon DUFFET, dont les Boches ignoraient l'existence. La 2e n'a pas cédé pour ainsi dire : elle a refusé sa droite sous la protection d'hommes déterminés, comme le fusil-mitrailleur MONTERRAT et le caporal grenadier de GRIBALDI, et l'ennemi a creusé une poche entre elle et la digue du lac.
La contre-attaque s'organise et se déclanche sur toute la ligne, à partir de 8 heures, menée à droite par la 6e , la 7e et la 9e sur une ligne parallèle à l'Étang, à gauche, par la 11e , la 3e , la 2e et la 5e . La 6e , où s'est déjà distingué tout à l'heure la section Vuillemin et où le caporal Gralusset a arrêté l'ennemi devant son poste, à l'aide d'une mitrailleuse boche trouvée sur place et conduite par le brave capitaine ROBERT. Il n'y a plus d'autres officiers à la compagnie, qui est réduite à une poignée d'hommes. Elle fonce sur l'ennemi à vive allure. Le sergent BUFFET, saisissant une mitrailleuse boche, s'en sert avec habileté et fait 15 prisonniers. Le capitaine ROBERT aura la joie de voir bientôt ses objectifs atteints. Malheureusement, à ce moment il est tué par une balle au cœur. La 7e , qui a perdu tous ses officiers elle aussi, témoigne aussi d'une résolution superbe. Le sergent NEUVILLE, avec 5 hommes, attaque un groupe nombreux de Boches, en tue 3 ou 4 et disperse les autres en faisant 20 prisonniers. Tous les hommes de cette compagnie rivalisent d'ardeur pour reprendre les positions perdues. A quelques jours de là, la 7e sera citée en bloc à l'ordre de l'infanterie de la division, avec ce motif superbe : Le 27 mai, dans le secteur de Dickebusch, malgré un violent bombardement par obus toxiques et explosifs, a su résister héroïquement à une puissante attaque allemande. Privée de ses officiers et avec des moyens extrêmement réduits, sous l'impulsion entraînante de l'adjudant DURY, la 7e a exécuté une énergique, contre-attaque, reprenant une grande partie du terrain perdu, capturant une mitrailleuse et plus de 50 prisonniers et a ensuite repoussé quatre tentatives d'encerclement. A notre gauche, il va de même. A la 3e le commandant de la compagnie, le sous-lieutenant CAHEN, est blessé : le sergent DESBLACHES reprend le boqueteau dont nous avons été chassés momentanément. La 3e perd son chef, le lieutenant VOISIN, qui est tué, et deux officiers, le lieutenant BONNET et le lieutenant ICARD, sont blessés. La 11e , entraînée par le lieutenant DURAND, son chef, et le lieutenant de COSTES, reprend 500 mètres de terrain. A 11 heures, notre ligne est rétablie. L'ennemi fera par la suite quatre tentatives pour reprendre ses avantages du matin. Il n'aboutira à rien. Nous avons plus de 50 prisonniers appartenant au 168e R. I. qui avait pour mission de nous jeter à l'Étang et de s'installer à notre place.
Malheureusement, nous avions perdu 5 officiers et 42 hommes tués, une centaine de blessés dont 3 officiers. Le soir, nous pouvions passer intégralement au bataillon de chasseurs de la 46e division alpine, venue pour nous relever, le terrain confié à notre garde. Une fois relevé, le régiment se regroupe à Perpinghe, d'où on l'emmène à Eblinghem et Le Nieppe.