Trévoux
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SENTUPERY Emile
Jean
Ses origines
Emile SENTUPERY est né à Bourg en Bresse le 12/09/1881 rue Crève cœur.
Sa mère Claudine CHAMBARD l'a reconnu officiellement le 2/08/1887; elle
résidait alors à Paris au 15 rue du Mont d'Or.
Son père
Léon SENTUPERY qui résidait à paris au 82 rue d'Amsterdam la reconnu
le 25/03/1899.
Ses parents se sont mariés à Paris 9e le 15/12/1899.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Emile SENTUPERY mesurait 1.64 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu.
Sa vie avant la guerre
Il s'engage pour 3 ans à la mairie de Paris le 19/02/1902.
Il est incorporé au 87e RI à compter du 19/02/1902.
Il est nommé caporal le 22/09/1902, sergent le 25/12/1903.
Il est libéré le 19/02/1905 et se retire à paris au 57 rue de Clichy 9e.
Il passe à la subdivision de Montpellier le 6/02/1907 par changement de
domicile.
Il passe ensuite sur Dijon en 1908 et Bourg en 1912.
Recensement Dijon 1911 - Rue de la Préfecture -
Liste électorale Trévoux 1914.
La guerre
Emile SENTUPERY
est mobilisé le 2/08/1914.
Il est maintenu à son poste de sous préfet de Trévoux jusqu'au 60e jour
de la mobilisation.
Il est incorporé le 2/10/1914 et passe en renfort du 23e RI le
1/04/1915.
Il est nommé sous lieutenant de réserve à titre temporaire le
30/08/1915.
Il est nommé sous lieutenant à titre définitif le 7/07/1916.
Il est blessé le 16/04/1917 à Loivre : plaies pénétrantes au thorax,
plaies multiples coté gauche par des éclats d'obus.
Il décède le 18/04/1917 à 9 h.
Il est inhumé au cimetière militaire de Trigny tombe 138
Il a été fait chevalier de la légion d'honneur le 9/06/1917 : "officier
qui s'est toujours fait remarquer par son courage et son grand esprit du
devoir; a été grièvement blessé le 16/04/1917 au moment où il se portait
en avant sous une grêle de balles pour combattre une mitrailleuse
ennemie"
Croix de guerre avec palme.
Emile SENTUPERY était célibataire.
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Historique du 23e RI |
dont extraits : Dans la. soirée du 10 avril, le Régiment quitte
ses cantonnements de repos et marche à. la bataille. Dans la nuit du 10
au 11, il cantonne dans la région Chenay-Chalons sur-Vesle ; dans la
nuit du 11 au 12, il vient prendre sa place de combat dans le secteur de
Loivre, ou il relève le 229e RI ; 2 bataillons sont en première ligne
(1er bataillon à gauche (tranchée de Jemmapes) ; 2e bataillon à droite
(tranchée de Fleurus ). Le 3e bataillon est en réserve à
Villers-Franqueux..
Dès le lendemain, 12 avril, notre préparation d'artillerie commence ;
elle augmente d'intensité au cours des journées suivantes tandis que le
Régiment pousse quotidiennement en avant des patrouilles et
reconnaissances qui constatent la vigilance de l'adversaire et la grande
densité d'occupation de ses premières lignes.
Le 16 avril, à 3 heures du matin, le 23e occupe ses emplacements de
départ pour l'attaque ; ce mouvement s'exécute sous un bombardement
assez vif, au cours duquel un obus frappe mortellement le commandant du
3 e bataillon (capitaine de Chatouville).
Le terrain sur lequel le 23e va se porter à l'attaque est constitué par
une plaine légèrement ondulée hérissée des défenses que les deux
adversaires y ont accumulées depuis que la. guerre s'est stabilisée dans
cette région, à l'automne 1914. Cette plaine est dominée par le massif
de Brimont dont elle est séparée par le double obstacle du canal de
l'Aisne (à peu près desséché) et de la voie ferrée de Reims a Laon.
Face au 1er bataillon, les ruines du village de Loivre, la Verrerie et
les hauteurs de Bermericourt constituent un ensemble défensif tres
puissant, que l'ennemi a soigneusement aménagé et qui prolonge vers le
nord-ouest les formidables défenses du massif de Brimont, objectif final
assigné au 2e bataillon.
L'attaque débouche à 6 heures : 1er et 2e bataillons en première ligne,
3e bataillon en réserve de brigade, savoir : 1er bataillon : de la
tranchée de Jemmapes ; 2e bataillon : de la tranchée de Fleurus ; 3e
bataillon : de la tranchée des Voltigeurs
D'un seul élan et dépassant rapidement la zone du barrage d'artillerie
ennemie, les 1er et 2e bataillons s'emparent de toute la première
position allemande à l'ouest du canal et réduisent, en quelques
instants, les puissantes défenses du « bastion de Luxembourg, que le 1er
bataillon déborde par la gauche, et du « Grand-Bois », où des centres de
résistance garnis de mitrailleuses ralentissent un instant la
progression du 2e bataillon. Le 3e bataillon, qui a débouché de la
tranchée des Voltigeurs sous un tir de barrage meurtrier, suit le
mouvement général.
A 7 h. 10, le 1er bataillon a franchi le canal ; le 2e bataillon
l'atteint a son tour, après avoir confié à quelques fractions de
deuxième ligne le soin de nettoyer les quelques îlots de résistance où
l'ennemi tient encore derrière lui.
A 7 h. 35, toute la position du Luxembourg est conquise et nettoyée; de
nombreux prisonniers affluent au P. C. du Régiment.
A partir de 8 h. 30, la progression est reprise sur tout le front : à
gauche, le 1er bataillon, en liaison avec la 14e D. I., marche vers la
voie ferrée de Laon ; à droite, le 2e bataillon progresse vers la
Verrerie de Loivre, avec mission d'atteindre également la voie ferrée.
La lutte est dure, mais l'ennemi, déconcerté par la vigueur de notre
attaque, cède sur tous les points. A gauche, le 1er bataillon, s'empare
à 8 h. 50 d'un ouvrage fermé, situé au nord-est de la Verrerie ; il
signale, à 10 heures, qu'il a atteint son objectif et fait plus de 400
prisonniers.
A droite, le 2e bataillon se heurte, après le passage du canal au boyau
du « Blanc de Craie « fortement tenu par des mitrailleuses, la 7e
compagnie réduit brillamment cette résistance : 150 prisonniers (dont 5
officiers) tombent entre nos mains. Il faut ensuite enlever la Verrerie
puissamment organisée par l'adversaire : le 2e bataillon liquide la
question en 25 minutes et fait encore prisonniers 150 Allemands (dont un
officier supérieur) ; à 11 h. 40, il s'empare de la station de Loivre et
s'installe à son tour le long de la voie ferrée.
Quant au 3e bataillon (en réserve de brigade) qui a continué à marcher
en combattant dans les traces des bataillons de ligne, il atteint à 10
h. 30 le Moulin du « Blanc de Craie « où il est remis à la disposition
du Régiment.
A midi, le Régiment a atteint la totalité de ses premiers Objectifs ; il
a capturé au total 1.300 prisonniers (dont 30 officiers) et tout le
matériel accumulé par l'ennemi pour s'opposer à notre avance dans ce
secteur ; nos pertes s'élèvent à 52 tués (dont un officier) 39 disparus
et 255 blessés dont 5 officiers.
Cette journée glorieuse qui permettait les plus beaux espoirs sera
malheureusement sans lendemain, par suite de l’insuccès de nos troupes
sur d'autres parties du front ; en ce qui concerne le Régiment,
l'attaque du fort de Brimont, qui devait constituer pour lui le 2e acte
de l'offensive, est remise sine die par le commandement.
Pendant les huit jours qui suivirent (du 17 au 24 avril) le Régiment,
installé sur des positions sommairement organisées, privé de toute
communication couverte vers l'arrière ; supporta sans faiblir, dans le
froid et dans la boue, le poids effroyable de la réaction d'un ennemi à
demi battu, avide de réparer, par la brutalité de sa riposte, les pertes
sanglantes qu'il venait d'éprouver.
Dès le 17 avril, le bombardement allemand sur nos lignes prend une
intensité croissante.
Nos positions du talus de la voie ferrée, constamment en butte aux
projectiles d'artillerie de tous calibres, sont, en outre, prises
d'enfilade par des mitrailleuses que l'ennemi a réussi à placer mu pont
de Bermericourt, tandis que les arrières de la position sont
systématiquement arrosés, de jour et de nuit, par un tir d'artillerie
précis et continu qui rend excessivement pénibles les corvées de
ravitaillement en matériaux et en vivres que le 3e bataillon doit
assurer.
Et cependant, on se cramponne avec énergie au terrain conquis. Malgré
les souffrances physiques, malgré les pertes journalières,
l'organisation du terrain est poursuivie sans relâche ; les
reconnaissances ennemies sont reçues à coups de fusil et de grenade ;
sur tout le front tenu par le Régiment, l'ennemi ne peut reprendre un
seul mètre du terrain qu'il a perdu. Au contraire, le 20 avril, la 5e
compagnie attaque avec un élan magnifique, en liaison avec le 133e, un
petit bois triangulaire, situé entre la voie ferrée et le canal, que
l'ennemi avait bondé de mitrailleuses extrêmement gênantes pour les
défenseurs de nos positions avancées. Le bois est. conquis et 56
nouveaux prisonniers tombent entre nos mains ; le capitaine Perret,
commandant la 2e compagnie de mitrailleuses, est tué au cours de cette
opération.
Mais si le moral reste élevé, les forces physiques commencent à
s'épuiser, en raison de la persistance de l'effort fourni et des
conditions par trop défectueuses de l'installation et du ravitaillement
(nombreux cas de pieds gelés).
Extraits des pertes du régiment.
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