Trévoux
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LAURY Abel Alexandre


Ses origines


Abel Alexandre LAURY est né à Collonges dans l'Ain le 1/03/1892.
Son père François Félix avait 35 ans et était gendarme.
Sa mère Marie Rose née CRETIN avait 27 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Abel Alexandre LAURY mesurait 1.70 m; il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Trévoux 1896 - Rue de Lyon -

 - André Félix né le 20/12/1885 à Saint Etienne du Bois; marié à Trévoux le 20/12/1910 avec Victorine Joséphine Suzanne RAGEAUD; décédé à Annecy le 10/12/1975.


Recensement Trévoux 1901 - Rue de Lyon -


Recensement Trévoux 1906 - Rue de Lyon -

Au moment du conseil de révision Abel Alexandre LAURY exerçait le métier de lapidaire.
Il est engagé volontaire le 11/04/1910 pour 3 ans à la mairie de Trévoux au titre du 23e RI.
Il est nommé caporal le 16/10/1910.
Il passe au 3e régiment de tirailleurs algériens le 19/05/1911.
Il se rengage pour un an à compter du 11/04/1913.
Il est nommé sergent le 11/06/1913.
Il passe au 7e régiment de tirailleurs algériens le 15/08/1913 et se rengage pour un an le 17/12/1913 à compter du 11/04/1914.
.Il a servi en Algérie du 20/05/1911 au 23/02/1912, au Maroc du 24/02/1912 au 4/03/1914, en Algérie du 5/03/1914 au 19/03/1914 puis du 25/06/1914 au 1/08/1914.
 

La guerre

Abel Alexandre LAURY passe au 3e régiment de tirailleurs algériens le 11/04/1915.
Il est tué le 29/09/1915 à l'Epine de Védégrange.
Il a été cité à l'ordre de l'armée le 1/11/1915 : "Tué en maintenant sa section sous un violent bombardement de l'artillerie ennemie; avait fait preuve de la plus grande bravoure pendant le combat du 25 au 29/09/1915."
Croix de guerre avec palme.

Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens.

Extraits : Dans la nuit du 27 au 28, l'ennemi se renforça considérablement vis-à-vis de nous, pendant que son artillerie faisait rage. Pourtant, dès le matin, exploitant habilement le renseignement fourni par une de ses patrouilles, le capitaine AGLIANY, sauta avec la 8 e Cie dans la grande tranchée allemande de l'Épine de Vedegrange, — y fit 300 prisonniers, prit six mitrailleuses — et permit ainsi l'occupation de la totalité de celle-ci par les fractions de droite et de gauche. A peine installés dans la position, nos tirailleurs virent bientôt surgir devant eux une contre-attaque allemande. Un feu roulant de mousqueterie et de mitrailleuses accueillit immédiatement l'adversaire, et détermina les quelques « Fritz » qui n'avaient pas été couchés sur le terrain à « faire kamerad » ; et, ce fut tout.
Un dernier obstacle séparait encore les tirailleurs 1 du ruisseau de la Py, but assigné à leur fougue. En lisière du bois Chevron, un solide ouvrage, couvert par un épais réseau de fils de fer barrait la route. Un infernal barrage de gros calibre couvrait cet ensemble. Malgré des pertes sérieuses, nos hommes purent, néanmoins, gagner encore un peu de terrain vers la crête. Le commandant BIARD, qui s'était bravement porté à hauteur des premiers éléments pour reconnaitre les retranchements que son bataillon devait enlever, fut tué, au moment où il se dressait pour observer. Le sacrifice de cet officier supérieur (ainsi d'ailleurs que certaines reconnaissances) avait fait ressortir l'insuffisance de la préparation d'artillerie et son effet nul sur les réseaux. Aussi décommandât-on le mouvement en avant projeté, et reconnut-on la nécessité inéluctable d'entreprendre une destruction complète de cette fortification de champ de bataille, intacte et fortement occupée. Entre temps, des sapes furent poussées vers la crête, pour faciliter l'observation et le réglage de nôtre artillerie.
Cependant, depuis plus de trois jours, nos braves soldats luttaient sans répit. En première ligne la fusillade n'avait pas cessé, et un bombardement ininterrompu écrasait maintenant les réserves aussi bien que les troupes de l'avant. Grisés par la puissance de nos moyens d'action, les tirailleurs oubliant leurs fatigues, poussaient activement les préparatifs pour l'heure décisive, qu'ils entrevoyaient proche. Toutes les nuits on travaillait ferme en prévision de l'assaut projeté. Le 29, l'artillerie de tranchée commença le bouleversement des réseaux, après que les sapeurs du génie eurent tenté, en vain, d'y placer des charges d'explosifs. Le 30 septembre et le 1er octobre, on poursuivit méthodiquement l'ouverture de brèches dans le fil de fer au moyen des canons de 58.