THENON Paul Claude
Ses origines
Paul THENON est né le 31/03/1896 à Trévoux.
Son père Claude avait 33 ans et était boucher (décédé en 1917).
Sa mère Marie née TISSIEUX avait 30 ans (1865 - 1947).
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Paul THENON mesurait 1.68 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Trévoux 1901 - Rue Guichard -
Recensement Saint Bernard 1911 - Le Carré -
Au moment du conseil de révision Paul THENON exerçait le métier de
lapidaire.
La guerre
Paul THENON est incorporé le 9/04/1915 au 8e groupe cycliste.
Il passe au 15e bataillon de chasseurs le 17/09/1916 puis au 30e
bataillon de chasseurs à pied le 1/11/1916.
Il disparait le 18/07/1918 à la ferme de Lessart près de Monnes (Aisne).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Trévoux le
4/10/1921.
Son nom figure également sur le monument aux morts de Saint Bernard.
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Historique du 30e bataillon de chasseurs à pied. |
dont extraits : Le 18 juillet, par une
nuit de tempête extrêmement noire le bataillon
est venu prendre sa place d'attaque au bord de la route
de Dammard à La
Ferté-Milon: compagnie CURET a gauche,
compagnie WARTELL au centre, compagnie REYNAUD a droite, compagnie
RINGUET en soutien. Attaque par surprise, sans
tanks..
Chacun est exactement à sa place à l'heure prescrite, malgré
l'obscurité, la pluie, la boue; pas besoin de guides, on a si souvent
patrouillé par là.
La pluie a cessé à l'aube; pas un coup de canon, pas un coup de fusil..
4h35, le tout petit jour; heure bien choisie, on voit juste ce qu'il
faut. Les Chasseurs avancent à belle allure dans les superbes blés qui
les masquent jusqu'aux épaules; les premiers postes ennemis sont
bousculés, leurs fusées rouges demandant le barrage partent; trop tard,
le bataillon est passé; presque tous les obus tomberont derrière lui.
Les innombrables mitrailleuses commencent leur vacarme infernal; jamais
on n'en a tant entendu; il y en a partout.
On s'aperçoit vite que les blés offrent une grande protection; la fumée
des obus colle au sol, facilite la manœuvre; on déborde, on tourne
quelques mitrailleuses, on en enlève quelques-unes de vive force.
L'intrépide DENIZOT fonce sur un groupe, tue deux
Allemands, les autres s'enfuient.
Le fusilier-mitrailleur BADIOU tire en marchant sur une mitrailleuse,
il,est mortellement blessé, mais la mitrailleuse est prise.
Une mitrailleuse bat presque tout le front du bataillon dans un couloir
où les blés sont coupés; le Chasseur DEVAUX l'approche, s'élance, tue un
mitrailleur, met les autres en fuite.
Le sergent-mitrailleur VIRONNEAU réussit à amener une pièce à courte
distance d'une pièce ennemie, il tue tous les servants.
Une mitrailleuse arrête une section; le Chasseur JOUMARD fonce seul, tue
un servant, prend la pièce.
Le gros morceau est au carrefour près de la
ferme Lessart; six
mitrailleuses groupées, dissimulées sous un tas de fumier à l'aspect
inoffensif, interdisent le passage des routes et arrêtent la compagnie
REYNAUD; dès que les premiers éléments de la compagnie RINGUET accourue
en renfort approchent, le lieutenant PARVILLE donne l'assaut; les vieux
sergents BARRIER, ROUSSEL-CICQUART, PHILIPPON, si braves et si aimés,
tombent; les mitrailleurs ennemis tirent jusqu'à l'abordage, ils sont
tués sur leurs pièces.
le combat en fusillant à courte distance les nombreux fuyards qui
refluent devant le régiment voisin.
L'après-midi, une douzaine d'avions ennemis viennent faire de superbes
évolutions au-dessus de nous, nous envoient des milliers de balles qui
n'atteignent personne; nos mitrailleuses en abattent un, les autres
s'enfuient.
Le 19, l'attaque est reprise à 3h 50; le bataillon, en soutien derrière
le 115e, traverse un désagréable barrage par obus à gaz; il reste toute
la matinée en pleine vue de l'ennemi sur les pentes est de la cote 167
sous les rafales de mitrailleuses et les obus très nombreux; les beaux
trous faits la veille par nos 155 nous offrent d'excellents abris et
évitent beaucoup de pertes.
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