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LOUP
Jean
Signalement
Sa vie avant la guerre
Jean LOUP se marie à Sainte Olive le 18/11/1908 avec Marguerite BELAY
née à Sainte Olive le 1/05/1888.
La guerre
dont extraits : L'heure H est fixée pour le 24 à 11 heures 40. Le
jour se lève dans un brouillard épais, à 11 heures 40 il n'est pas
encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de la tranchée sans être
aperçues de l'ennemi. C'était à la fois une chance et un risque. Une
chance, car elles allaient certainement échapper au barrage ennemi ; un
risque, car la direction devenait périlleuse et des erreurs pouvaient se
produire qui auraient été dangereuses pour le succès de l'opération.
Heureusement, la minutieuse préparation nous évita ces avatars et en
moins de dix minutes nos troues sautent dans la première position
ennemie, capturent toute la garnison et s'installent en vue de leur
deuxième objectif. Quelques heures après, arrive la grande nouvelle :
Douaumont est pris, la batterie de Damloup est prise, ordre est donné de
poursuivre immédiatement l'avance. Mais pour nous la lutte allait
devenir singulièrement plus âpre. Il est concevable que, les deux
grandes vedettes de ce scénario étant Douaumont et Vaux, la plus grosse
quantité des moyens avait été accumulée sur ces deux points ; entre les
deux forts et particulièrement en avant du bois Fumin régnait un grand
nombre d'îlots de résistance, perdus au milieu d'un dédale de tranchées
et de boyaux. Une préparation d'artillerie moins minutieuse avait laissé
subsister la majeure partie de ces organisations et leurs défenseurs se
révèlent, dès notre deuxième bond, opiniâtres dans leur action. Dès le
début de leur progression, les deux bataillons sont sous le feu des
mitrailleuses ; de plus l'artillerie ennemie commence à s'orienter et
arrose les positions que nous venons de conquérir : les pertes
commencent à devenir sérieuses. Le 25, au matin, trouve nos gens
accrochés par petites fractions aux nids de résistance qu'il faut
réduire. On progresse lentement ; une de nos patrouilles, habilement
dirigée par un officier, réussit un coup d'audace aux abords de l'étang
de Vaux où elle capture d'un seul coup quatre-vingt-deux prisonniers.
Mais il devient évident que le fantassin seul n'arrivera pas à réduire
le système de défense ennemi, sans une nouvelle préparation
d'artillerie. Cette préparation est demandée, notamment sur le boyau
d'Altenkirchen que les renseignements signalaient comme une ébauche
inachevée et qui se révèle comme une organisation puissante, garnie de
mitrailleuses. A droite, après de longs tâtonnements, la liaison finit
par s'établir avec le 333e régiment d'infanterie qui rencontre dans sa
progression les mêmes difficultés et s'arrête aux premières défenses du
fort de Vaux. Dans ces conditions, le IVe bataillon est remis à la
disposition du lieutenant-colonel et son effectif est réparti entre les
deux bataillons en ligne. Le 26, au matin, une courte alerte fait
craindre une contre-attaque ennemie débouchant du ravin des Fontaines.
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