Trévoux
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MARTIN Hugues Antoine
Ses origines
Hugues Antoine MARTIN est né le 21/06/1892 à Trévoux rue du bois.
Son père Germain avait 29 ans et était vigneron.
Sa mère Fanny née BOULY avait 27 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Hugues Antoine MARTIN mesurait 1.64 m; il avait les cheveux blond et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Trévoux 1896 - Saint Sorlin -
- Annette née le 16/11/1889 à Saint Jean de Thurigneux; mariée le
19/06/1911 à Trévoux avec Marie Frédéric Honoré GUILLERMIN; décédée à
Trévoux le 20/07/1969.
- Jean Marie né à Trévoux le 25/09/1899; marié à Sciez (Haute Savoie) le
22/10/1924 avec Jeanne Franceline BIOLLEY; décédé à Marlieux le
15/07/1976.
Recensement Trévoux 1906 - Rue de Villefranche -
Au moment du conseil de révision Hugues Antoine MARTIN exerçait le métier
de lapidaire à Lyon.
Il est incorporé au 60e RI le 10/10/1913.
La guerre
Hugues Antoine MARTIN est tué le 12/11/1914 à 16 h à Hautebraye Autrèches.
Il appartenait à la 10e compagnie.
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Historique du 60e RI |
dont extraits : L'affaire du 12 novembre. La 63e division occupait
à notre droite le secteur de Fontenoy. Elle reçoit l'ordre d'attaquer le
12 novembre le plateau de Nouvron. La 14e doit favoriser le mouvement en
redoublant d'activité sur son front. L'attaque est fixée à 8 heures. Le
60 e interviendra par ses 1er et 3e bataillons, le 2e restant en
réserve. Le 1er a pour mission de porter son effort à l'ouest de
Barricade pour atteindre le petit bois rectangulaire et l'occuper. Le 3e
doit s'établir entre le chemin creux de Saint-Victor et la route d'Autrèches-Chevillecourt.
Dès le 11, à 23 heures, l'artillerie ouvre le feu ; malheureusement, la
« lourde » n'existait guère alors : elle n'était représentée que par
quelques canons de 90 ou quelques rarissimes 120. Le feu augmente
d'intensité à partir de 7h 30 et l'attaque d'infanterie se déclanche à 8
heures. Le 1 er bataillon s'élance, la 1ère compagnie à gauche, la 4e à
droite, sous le commandement du capitaine DUFFET. Une section de la 2e ,
conduite par le lieutenant FEUVRIER, prend la ferme comme objectif. Mais
il faut bientôt stopper car le flanc droit du bataillon n'est pas étayé
: si la gauche du 3e bataillon a pu gagner quelque terrain, la droite
n'a pu déboucher, et le bataillon entier doit rétrograder. Les 1er et 4e
compagnies sont presque anéanties. En cette occasion difficile, les
dévouements et les actes de courage abondent. C'est le sergent COTE, de
la 1ère, qui fait sortir ses hommes de la tranchée sous un feu très
violent, les dispose en tirailleurs et les entraîne en avant. Tous ses
hommes ayant été atteints, il reste toute la journée sous le feu,
maintenant en place par ses exhortations pressantes des soldats de la
fraction voisine qu'il parvient à ramener le soir dans nos lignes. C'est
encore le caporal Vauchez, les soldats Marie et Beurey, de la 1ère, qui,
restés seuls de leur section à 20 mètres de la tranchée ennemie, se
maintiennent toute la journée en cet endroit sous un feu extrêmement
violent, après s'être creusé de leurs mains un masque individuel. A
l'ennemi qui leur offre la vie sauve s'ils veulent se rendre, ils
opposent un refus formel et net. La nuit venue, ils rentrent en rampant
dans nos lignes, au prix de mille efforts. Les sergents VIENNOT et
FORAY, de la 4e , parviennent avec une partie de leurs hommes à la
tranchée ennemie après une course de 50 mètres sous un feu terriblement
meurtrier. Ils sautent dans la tranchée et engagent le combat corps à
corps. Tous leurs hommes sont tués ; le sergent VIENNOT est atteint
mortellement, le sergent FORAY, blessé, est emmené par les Boches.
L'attaque sera renouvelée le soir à 15h 45, après un quart d'heure de
préparation d'artillerie. Cette fois les 2e et 3e compagnie, sous les
ordres du capitaine DOILLON, appuyées à droite par la 12e et la 5e
compagnie, entrent en scène.
Le 3e bataillon doit reprendre son mouvement du matin. Au moment de
l'attaque, un prêtre, le sergent HUMBERT, de la 9e compagnie, dressant
sa haute taille dans la tranchée, avertit ses hommes qu'il va leur
donner l'absolution de leurs péchés. Il récite sur eux la formule
sacramentelle. Quand il a terminé : « Et maintenant, dit-il, mes amis,
allons-y gaîment. » Ce disant il part et tombe presque aussitôt, atteint
d'une balle. Son corps, pieusement recueilli par ses camarades, fut
inhumé par eux le lendemain près de la route Hautebraye-Autrèches. Cette
fois encore l'attaque fut brisée par les barrages de 105 et les feux de
mitrailleuses des Allemands sortis en masse des carrières où ils avaient
cherché un refuge pendant le bombardement. Il fallut renoncer
définitivement à tout essai d'offensive. Nous laissions sur le terrain
un officier, le lieutenant METTETAL de la 4e , les adjudants PEYRE et
BEPOIX de la 10e , 26 sous-officiers ou soldats. Nous avions 103 blessés
et 156 disparus.
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