GALLION Philibert
Ses origines
Philibert GALLION est né le 14/01/1882 à Feillens au hameau de La
Chapelle.
Son père Jean avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Anne née COUTURIER avait 25 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philibert GALLION mesurait 1.66 m; il avait les cheveux blond et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Feillens 1896 - La Chapelle -
- Joseph né le 30/10/1883 à Feillens à La Chapelle; marié à Feillens le
16/05/1910 avec Jeanne Marie GALLION.
- Anna Louise née le 16/01/1893 à Feillens à La Chapelle; mariée le
9/10/1919 à Feillens avec GAREL Félix: décédée le 13/04/1971 à Pont de
Veyle.
Au moment du conseil de révision Philibert GALLION exerçait le métier de
cultivateur.
Il est ajourné un an en 1903 pour faiblesse; idem en 1904.
Il est classé service auxiliaire en 1905.
Recensement Feillens 1911 - La Chapelle -
La guerre
Philibert GALLION est classé service armé par la commission de réforme
de Bourg le 9/11/1914.
Il est incorporé au 23e RI.
Il est tué le 31/10/1917 à la cote 344 près de Verdun (Meuse).
Il a été inhumé au cimetière de Glorieux.
Extrait acte de décès Feillens (n° 11 - 1918)
Il ne figure toutefois pas dans le relevé
MémorialGenWeb.
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Historique du 23e RI |
dont extraits : Ayant terminé sa tâche en Champagne, le Régiment
est dirigé sur la XIe Aimée et débarque le 6 octobre, dans la région de
Vavincourt et de Condé-en-Barrois.
Pendant la période comprise entre cette dernière date et la fin de
novembre, il va participer à la défense de Verdun
Bien qu'à l'époque dont nous parlons, la bataille de Verdun proprement
dite soit terminée, bien des secteurs de cette région ne sont pas encore
revenus au calme et les conditions d'existence y sont. toujours des plus
précaires, surtout dans l'arrière-saison ; il faut habiter en plein
charnier de fangeux trous d'obus. Point de tranchées, point de boyaux.
Un terrain mouvant et visqueux retourné par les projectiles, aspire
l'imprudent qui s'écarte des pistes tracées. C'est une lutte perpétuelle
contre la boue envahissante qu'il faut livrer à chaque instant, et cela
sous un bombardement ininterrompu, ruinant toute installation nouvelle
et infestant de gaz toxiques, un terrain déjà empoisonné par la
décomposition des cadavres.
C'est dans ces conditions de vie lamentables que le Régiment a, occupé
successivement le secteur du bois le Chaume (du 10 au 16 octobre), celui
de la cote 326, Vacherauville (du 24 octobre au 6 novembre), celui de la
cote 3 cote 34 4, Mormont ouest (du 13 au 22 novembre).
Comme en Champagne, le 23e a montré à Verdun, les plus belles qualités
d'endurance et de solidité. Il a essuyé sans broncher les bombardements
les plus sévères ( Le 19 novembre, de 9 heures à 17 heures, nos
premières lignes ont reçu 5 000 obus de 150 et de 150 de 210.
L.'adjudant-chef PECHOUX, l'adjudant MOYRET et 23 hommes ensevelis dans
la boue, n'ont pu être dégagés qu'après 6 heures d'un travail acharné
poursuivi avec héroïsme sous un bombardement incessant.), il a repoussé
tous les coups de main tentés par l'ennemi, il a subi avec stoïcisme de
lourdes pertes, non seulement par le feu, mais encore par l'enlisement,
l'intoxication et la gelure des pieds ; il a perdu successivement deux
de ses chefs : colonel Barrès, blessé le 14 novembre 1917, chef de
bataillon Crest, commandant provisoirement le Régiment, tué le 20
novembre. Il a été, en un mot, dans ces journées d'épreuve et de
souffrance, à hauteur de son ancienne réputation et a su, par le pur
esprit de sacrifice qui l'a constamment animé, forcer l'admiration de
tous et prendre définitivement place parmi les unités sur lesquelles on
peut toujours compter.
Extraits des pertes du 23e RI |