GRANGER Marius Philibert
Ses origines
Marius Philibert GRANGER est né le 2/08/1884 à Feillens au hameau de
Brux.
Son père Antoine avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née LACOUR avait 24 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Marius Philibert GRANGER mesurait 1.67 m; il avait les cheveux et les
yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Feillens 1901 - Brux -
Au moment du conseil de révision Marius Philibert GRANGER exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 9/10/1905.
Il est soldat musicien le 26/02/1907; il est libéré le 28/09/1907.
Marius Philibert GRANGER se marie le 2/05/1912 à Feillens avec Marie
Louise MONTERRAT.
Liste électorale Feillens 1914.
- Fernand Claudius Antoine né le 23/02/1913 à Feillens au
hameau de Brux.
- Fernand Jean Claude Marius né le 18/08/1914 à Feillens au hameau de
Brux; marié à Feillens le 1/12/1937 avec Marie Benoite Jeanne GRANGER
née à Feillens le 9/11/1919; décédé le 29/06/1974 à Feillens.
La guerre
Marius Philibert GRANGER est mobilisé le 3/08/1914 au 223e RI.
Il disparait le 25/08/1914 au combat de Méhoncourt.
Il a été fait prisonnier et détenu à Niederzwehren (Allemagne) où il
décède le 9/05/1915 de fièvre typhoïde.
Source gallica.bnf.fr : Quatrième et dernier rapport, septembre
1917-mars 1924 / Office central belge pour les prisonniers de guerre,
antérieurement Comité central de l'Œuvre d'assistance aux prisonniers
belges en Allemagne...
CASSEL (Niederzwehren).
Le camp de Cassel (station Niederzwehren) situé à 1 h. 45 environ de la
ville de ce nom était, à tous points de vue, l'un des plus mauvais que
les Allemands aient établis pour y parquer les prisonniers. Mauvais
baraquements, très mal construits, sans air, ni lumière ; grands locaux
pouvant contenir au maximum 250 hommes et dans lesquels les prisonniers
étaient astreints à coucher à même le plancher sur d'infects sacs à
paille ne subissant jamais de désinfection.
Très souvent, on logeait dans les baraquements un effectif de beaucoup
supérieur à 350 hommes, de toutes nationalités. Pour tout éclairage, une
ampoule électrique de 30 bougies, de sorte que, même en plein jour, les
malheureux n'y voyaient goutte.
Notre intervention y fut particulièrement utile pour améliorer la
mauvaise alimentation allemande consistant en soupe aux moules, aux
marrons, aux pelures de pommes de terre, etc.., et comme pain,
journellement, une tranche épaisse d'un centimètre environ.
Service des colis. — Le système de ravitaillement par envois collectifs
adressés dans ce camp, par le comité de Paris, pour une valeur
atteignant 19.972 fr. 45 et par celui de Maestricht pour 706 fr. 25
venait s'ajouter aux colis que les intéressés recevaient
individuellement et a permis de satisfaire à tous les besoins. Les colis
arrivaient en vingt-cinq jours et en assez bon état, mais les vols
étaient fréquents ; d'innombrables colis furent dérobés, d'autres tout
aussi nombreux arrivèrent aux trois quarts vides, malgré la surveillance
active des Belges employés à ce service. Les vols se commettaient
surtout dans les envois faits du camp vers les kommandos, surtout dans
ceux qui étaient adressés aux prisonniers politiques de la prison de
Cassel-Wehleiden et qui arrivaient très souvent complètement vides.
D'ordinaire, le chocolat, les graisses et le savon, objets les plus
utiles aux prisonniers, avaient disparu. L'importance de ces vols
atteignait parfois 50 p. c. du contenu.
Bilan de la journée du 25/08/1914 :
|