GONNOD Jean Félix
Sur le monument aux morts une accolade relie les noms de
Alexandre GONNOD, Félix GONNOD et Joanny GONNOD; accolade signalant in
lien familial.
Leur nom est écrit de manière variable.
Ses origines
Félix GONNOD est né le 13/01/1885 à Feillens au hameau de Limerol.
Son père Jean Joseph avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née DUBY avait 21 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Félix GONNOD mesurait 1.56 m; il avait les cheveux châtain clair et
les yeux gris bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Feillens 1896 - Limerol -
- Marie Rose née le 28/10/1881 à Feillens au hameau de Limerol.
- Marie Louise née le 14/01/1889 à Feillens au hameau de Limerol.
- Marie Françoise Adrienne née le 27/11/1890 à Feillens au hameau de
Limerol; mariée le 19/04/1921 à Feillens avec Claude Marie GALLION
- Joseph né le 10/04/1892; prisonnier de guerre le 31/03/1916 à Vaux
devant Damloup; marié le 1/06/1922 à Feillens avec Marie Antoinette
GALLION.
- Antoine né le 24/11/1908 à Feillens au hameau de Limerol; marié à
Feillens le 8/06/1933 avec Jeanne Marie Thérèse CATHERIN; décédé le
4/07/1973 à Feillens.
Au moment du conseil de révision Jean Félix exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 6/10/1906.
Il est libéré le 25/09/1908.
Recensement Feillens 1911 - Limerol -
Son père est décédé le 19/01/1910 à Feillens.
La guerre
Félix GONNOD est mobilisé le 3/08/1914 au 223e RI.
Il est blessé le 25/08/1914 au combat de Méhoncourt par éclat d'obus.
Il passe au 333e RI le 1/06/1916.
Il est tué par éclat d'obus le 9/09/1916 à 12 h en avant de Verdun
(Meuse).
Il a été inhumé dans le secteur de Vaux Régnier.
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Historique du 333e régiment d'infanterie. |
Verdun (SEPTEMBRE 1916-FEVRIER 1917)
Le grand drame .de Verdun s'est déroulé jusqu'ici sans que le 333e y
joue un rôle.
De Pont-à-Mousson, chaque jour, le poilu a entendu le canon de Verdun.
Il a pu suivre les péripéties de la lutte gigantesque. Il brûle d'envie
de venger les camarades de l'Armée de Verdun et de les égaler en gloire.
C'est plein d'enthousiasme qu'il s'embarque au début de Septembre pour
Verdun. Quelques jours plus tard, il entre en ligne, sur la rive droite,
en avant de la Batterie de l'Hôpital, à la Vaux Régnier.
C'est le moment où la ruée allemande ayant fini par être enrayée puis
arrêtée, notre Commandement songe à attaquer à son tour pour reprendre
le terrain perdu.
Aussi le canon n'arrête-t-il pas de tonner. Attaques partielles et
contre-attaques se succèdent sans interruption de part et d'autre.
La vie est dure : combattre sans relâche, travailler aux tranchées,
organiser un terrain d'attaque, c'est le lot du régiment pendant le mois
de Septembre.
Il est chargé de la garde des tranchées au nord de la Batterie de
l'Hôpital, ouvrage annexe situé à l'ouest du Fort de Tavannes. Il s'agit
seulement de tenir et c'est une rude tâche. Le terrain sur lequel se
trouve notre première ligne est récemment conquis, il est recouvert par
une ancienne tranchée ennemie retournée. Cette tranchée criblée d'obus,
entièrement bouleversée n'offre aucune continuité. Pas de boyaux
d'accès, pas de réseaux de fil de fer capables d'arrêter l'ennemi.
Or celui-ci ne prend pas son parti d'avoir échoué dans sa tentative.
Chaque jour ce sont des attaques partielles nous tenant dans une
perpétuelle alerte.
Le régiment n'en remplit pas moins sa mission « tenir »; il ne cède rien
et sur la gauche avance même ses lignes de façon sensible entre
Vaux-Régnier et Vaux-Chapitre.
Après un mois passé devant Verdun, le régiment est envoyé à HargeviJIe,
près de Bar-le-Duc, où il trouve un repos qu'il avait largement mérité.
Après guerre le reste de la famille réside toujours à Limerol.
Recensement Feillens 1921 - Limerol -
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