Feillens (Accueil) BERCHARD Joseph |
GONNOD Alexandre Louis
Signalement
Sa vie avant la guerre
Son père est décédé le 19/01/1910 à Feillens. La guerre
La nouvelle attaque qui vise Maurepas est pour le 30. RAVIN DU TORTILLARD, PRÈS MAUREPAS (30 JUILLET 1916) jusque-là, la pente est descendante, en pleine vue de l'ennemi, sans un- seul cheminement. A gauche, Maurepas forme un bastion bourré de mitrailleuses. Comme le jer juillet, l'attaque sera menée par le commandant MIMAUD à gauche, le commandant BAILLE à droite.
Le régiment se place dans la nuit. Maurepas tient toujours. Les nouvelles arrivent lambeau par lambeau. La circulation des agents de liaison est pour ainsi dire impossible sur cette pente nue, balayée uniformément. Le capitaine RAUX (10e compagnie) est ramené grièvement blessé. Le capitaine HUIN, (C. M. 3), cet officier d'élite, dont la compétence comme mitrailleur est universellement connue, est tombé au départ. Le commandant MIMAUD est couché dans un trou d'obus, blessé à mort. Il est avec sa première ligne. Comme Bayard, dont il a l'âme et la foi, il tient à mourir face à l'ennemi et fait pour cela ses dernières recommandations à l'un de ses agents de liaison qui l'assiste. Il faut secourir cette gauche. On concentre le tir sur Maurepas... Un avion fait signe d'arrêter : nous avons des hommes contre le village, dans le cimetière ! Aussi loin? C'est impossible. Le fait est exact cependant. Ce sont des braves des 9e et 10e compagnies. Pris sous les feux des deux partis, ils sont arrivés à attirer l'attention de l'avion en lui renvoyant les rayons du soleil avec des débris de métal tombés sous leurs mains. La nouvelle est confirmée par le capitaine COTTENET lui-même, commandant la ge compagnie. Un peu plus à gauche, se trouve le lieutenant ASCOLA de la 10e. « Ils ne demandent qu'à tenir jusqu'au dernier », a écrit COTTENET sur un bout de feuille de son carnet. Qu'on les renforce, dès que cela sera possible. La nuit tombe. On se regroupe enfin. Le 1er bataillon relève à gauche le 3e bataillon dont le capitaine AUBRY s'est employé à recueillir les débris. Comme il en manque, hélas ! au 2e comme au 3e bataillon : 13 officiers dont 10 tués et 446 hommes tués ou disparus. Le capitaine BALICOURT (6e compagnie), parti avec son élan habituel, a été tué à bout portant en mettant le pied sur la tranchée ennemie. Il n'a pu, hélas ! être ramené. Les lieutenants DE PILLOT et BERTRAND l'ont suivi et ont disparu. Le lieutenant CHAMAYOU, un autre brave, est revenu la gorge traversée; il ne peut plus parler; entouré par un groupe ennemi, il s'est rué sur ses adversaires et les a terrassés, seul contre dix. Le sous-lieutenant WETZELMEYER est, lui aussi, parmi les morts. Tous ont rivalisé de courage et d'ardeur. Pour en être convaincu, il suffisait de les regarder 'au départ, même ceux qui attaquaient pour la première fois, comme ce brave petit caporal POUZET, de la 5e compagnie, si calme, si confiant, qui attendait l'heure en grignotant une barre de chocolat, et qui lui aussi n'est pas revenu. La préparation est reprise, l'assaut sera renouvelé avec l'aide d'autres unités. Le régiment se replace en deuxième ligne, en soutien; mais les efforts restent momentanément inutiles. Ils devront être renouvelés bien des fois avant d'arriver jusqu'à Combles.
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