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LOMBARD Philibert
Ses origines
Philibert LOMBARD est né le 7/10/1873 à Feillens au hameau de Brux.
Son père Philibert avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née COUTURIER avait 32 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philibert LOMBARD mesurait 1.65 m; il avait les cheveux brun et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision Philibert LOMBARD exerçait le métier de
cultivateur.
Il est ajourné un an en 1894 pour faiblesse; idem en 1894.
En 1896 il est classé service auxiliaire pour faiblesse générale.
Recensement Feillens 1896 - Degottet -
Recensement Feillens 1911 - Degottet -
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Louise née le 20/04/1872 au hameau de Brux; mariée à Feillens le
9/03/1904 avec Pierre Auguste MARGUIN.
- Louis Benoit HUGONNIER né à Feillens le 15/03/1885 fils de François et
de Elisabeth COUTURIER domiciliés à Lyon 2 avenue de l'Archevêché.
La guerre
Philibert LOMBARD est classé service armé par la commission de réforme
de Bourg le 23/11/1914.
Il est incorporé au 55e régiment territorial d'infanterie le 4/01/1915.
Il passe au 54e RTI le 25/04/1915.
Il disparait le 16/04/1917 à Berméricourt (Marne).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 8/09/1920.
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Historique du 54e RTI |
dont extraits : Les premiers jours d'avril, pas besoin de faire
partie de l'État-major pour se douter que l'heure de l'offensive
approche.
Nos grosses batteries, jusqu'alors silencieuses, se démasquent. Une
formidable artillerie à grande puissance, comportant des 420, des 380,
des 270 et autres monstres d'acier, écrase le fort et le château de
Brimont, le mont Spin, s'abat sur les nœuds des voies de communication,
sur les ponts, les gares et tous les centres vitaux de la position
ennemie. Dans la nuit du 15 au 16 avril, infanterie d'assaut, artillerie
de poursuite, génie, territoriaux, ambulanciers, toutes les unités
engagées dans le combat vont occuper leurs emplacements.
Le 1 er bataillon, bataillon RÉMOND, passant par Cauroy, rejoint dans le
secteur de Cormicy-la-Neuville, la 37e division dont il doit appuyer
l'attaque. Le 2e bataillon, RUFFAT, par le même chemin, se rend au Godat
et se place en soutien immédiatement derrière les régiments de la 14e
division. Nuit terrible, le temps est affreux ; il neige. On ne voit pas
à un mètre devant soi. Par quel prodige parvient-on à trouver son chemin
! par quel miracle n'est-on pas écrasé ? On marche dans le noir, aveuglé
par les éclairs des explosions au milieu des chevaux, des canons et des
camions.
Les chemins et les pistes sont encombrés de ravitaillements d'artillerie
et d'une foule de combattants qui se hâtent vers les lignes.
Les boyaux boueux sont trop étroits pour ces interminables files
d'hommes pesamment chargés et largement équipés, dont les musettes
pleines de grenades, de fusées, de sacs à terre, plus quatre jours de
vivres, s'accrochent partout et s'arrachent difficilement aux parois. Le
Boche flaire l'attaque et tape comme un sourd. Nos batteries ripostent
ferme et continuent à marteler sans arrêt les tranchées allemandes.
On chemine sous une voûte d'acier. Le vent, la neige, l'obscurité que
strient les éclairs des départs, le bruit infernal, l'immense mouvement
de cette masse de troupes, tout concourt à rendre plus dramatique et
plus angoissante la sombre veille d'assaut. Les hommes avancent
silencieux, couverts de sueur malgré le froid, les tempes battantes, la
gorge serrée, la bouche sèche, tendant toutes leurs énergies, se
raidissant contre la fatigue et le sommeil qui les envahit. Enfin,
chacun finit par trouver sa case dans l'échiquier de combat, Dieu sait
au prix de quel effort. Les compagnies se forment de leur mieux dans les
places d'armes pour suivre sans intervalle la progression et coller
derrière les premières vagues, car il s'agit d'échapper au barrage.
Vivres et munitions de tous genres ont été poussés le plus en avant
possible, prêts à être transportés. Les mitrailleurs sont à leurs
pièces, en batterie dans les tranchées de départ.
L'heure H, 5 heures ! Le jour commence à peine ; le temps est toujours
détestable. L'artillerie allonge son tir. Debout, en avant ! chacun sort
des tranchées, à sa place de bataille, et file, rasant le sol. Les
territoriaux partent comme les autres, traînant, en plus, leurs lourds
fardeaux. A gauche, au pied du mont Spin, on est arrêté presque de
suite, impossible de progresser. Les nombreux réseaux sont à peu près
intacts et des mitrailleuses allemandes se révèlent de toutes parts,
dirigeant sur les nôtres un feu extrêmement meurtrier.
A droite, en face de Brimont, la 14e division décolle au contraire
rapidement et enfonce d'une seule traite, jusqu'au delà de
Berméricourt qu'atteint
la 6e compagnie du 54e .
Mais entre les deux divisions d'attaque, il s'est produit un grand trou.
De ce fait, des éléments territoriaux se trouvent, sans le savoir,
isolés dans la brèche et faisant immédiatement face aux Allemands. La 5e
compagnie arrive même au contact de l'ennemi, portant toujours ses
caisses de munitions. Surprise de trouver des Boches où elle cherchait
des Français, elle réussit, en combattant avec les grenades qu'elle
transporte, à se dégager d'une situation qui aurait pu devenir très
critique.
Impossible pour la 14e division de garder sa position en flèche, l'ordre
est donné d'exécuter un repli partiel, afin de retrouver la liaison à
gauche avec la 37e division revenue sur ses positions de départ.
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